Session Overview |
Wednesday, June 05 |
13:30 |
Session 2 : L'impact de la crise sanitaire sur les droits de circulation des personnes âgées : regard transversal et comparé
* Radoslav Gruev, REIACTIS / Université de Lorraine, France * Sophie Buhnik, ESPI Paris, Laboratoire ESPI2R, France, France * Mohammed Amar, École Nationale dAgriculture de Meknès, Maroc * Lassaad Labidi, Institut National du Travail et des Études Sociales, Université de Carthage, Tunisie * Kheira Saadaoui, Université de Lorraine, laboratoire CREAT Cette deuxième session concerne l’un des droits qui a connu certaines des limitations les plus sévères durant la pandémie, non seulement pour la population âgée, mais aussi pour l’ensemble de la population. En effet, la plupart des pays ont pratiqué des formes de confinement, lockdown, mises en quarantaine ou contrôle des déplacements. Au cours de ces périodes, des critères d’âge ont pu être mobilisés afin de proposer des phases de confinement/déconfinement à géométrie variable dans l’espace et le temps ; et selon certains contextes nationaux, ils ont été appliqués d’une manière plus ou moins directe et coercitive (attestations de sortie, avertissements sur l’usage des transports en commun, etc.). Le débat sur les mobilités révèle ainsi une tension forte entre la défense des libertés individuelles et la responsabilité collective endossée par les décideurs publics au nom de la protection des populations perçues comme vulnérables en période de pandémie. Des critères d’âge ont été mobilisés aussi bien vis-à-vis des personnes âgées à domicile, que peut-être, à plus grande échelle, concernant les établissements dont dans certains cas, des résidents étaient enfermés à clé dans leur chambre sans possibilité de sortir. Dans l’approche de l’utilisation des critères d’âge limitant le déplacement ou simplement les sorties des aînés, nous interrogerons également les débats qui ont conduit aux arbitrages de la part des décideurs publics dans l’élaboration finale des référentiels et des mesures mises en place. Les débats structurés par l’alternative « préserver la vie ou l’économie », la mobilisation des outils numériques afin de contrôler les déplacements, la diminution de l’offre en transport collectif ou individuel, puis les interrogations sur les conséquences à moyen et long terme des restrictions aux mobilités sur la santé physique et cognitive des individus vieillissants, ont été des points importants communs aux différents pays analysés, s’étendant jusqu’à l’enjeu de la pression sociale dans le cadre de l’auto-confinement ou un confinement recommandé par les membres de la famille ; ou encore des processus d’étiquetage et de stigmatisation. La question de l’acceptation et des résistances face à ces pressions a par ailleurs émergé dans de nombreux contextes nationaux. |