Session Overview |
Wednesday, June 05 |
15:45 |
Penser l'aménagement des territoires au prisme de leur « triple vieillissement » et à partir du cas des municipalités japonaises
* Sophie Buhnik, ESPI, France L’accélération du vieillissement des populations citadines contribue à la popularisation de programmes œuvrant pour des villes amies des personnes aînées. Les progrès de la gérontologie critique et des applications du « design universel » alertent cependant sur les risques de réduire les politiques de vieillissement actif aux seules logiques équipementières. À cette aune, il importe d’examiner entre autres les cumuls d’inégalités qui peuvent affecter la participation à la vie sociale au grand âge, ou le rôle de l’entourage pour favoriser le vieillissement dans sa communauté. Ces approches font consensus au sein des collectifs de recherche anglophones et francophones sur le vieillissement, lesquels voient généralement dans le Japon un laboratoire de politiques d’adaptation des villes à l’avancée en âge. Cette perception s’explique par le degré du vieillissement de ce pays précocement industrialisé et enrichi en Asie orientale, ce qui en ferait un exemple inspirant tout autant qu’inquiétant, si l’on considère les difficultés induites par sa dépopulation continue depuis les années 2010. Par effet de miroir, un examen des immenses défis que le vieillissement pose au Japon « post-croissant » met en lumière des impensés des discours et des pratiques d’urbanisme dans des pays moins vieillissants. Partant de ce constat, nous émettons l’hypothèse que les débats internationaux sur le vieillissement en ville restent structurés par cette notion d’adaptation des territoires aux seniors, ainsi représentés comme un groupe à besoins spécifiques parmi l’ensemble des habitants. À travers le cas des services d’aide au réinvestissement de maisons vides dans des quartiers très âgés de plusieurs municipalités d’Osaka-Kyoto-Kobe, nous montrons comment le cas du Japon invite à repenser l’aménagement des villes à l’aune d’un triple vieillissement : celui des résidents, celui des infrastructures et bâtiments, et celui sous-estimé des métiers clés de la production urbaine. Dans les localités étudiées, les plus de 65 ans ne constituent pas un groupe mais bien la majorité de la population, ce qui interroge à l’inverse les capacités d’adaptation des plus jeunes à une fabrique des territoires dominée par leurs aînés du point de vue économique, politique mais aussi socio-technique, en raison de l’âge des professionnels locaux de l’urbanisme. |
16:05 |
Du quartier à la ville : la pluralité des expériences de réaménagements des usages dans l'avancée en âge
* Carlyne Berthot, Université Grenoble Alpes - Laboratoire Pacte (UMR 5194) - FRANCE, France Comment des aînés Grenoblois (France) s’organisent-ils pour maintenir une présence en milieu urbain, et ce malgré la survenue d’évènements rupteurs possiblement générateurs de vulnérabilité ? Si certains moments charnières du parcours de vie favorisent l’émergence de nouveaux usages de la ville chez les aînés, il s’agira de mettre en évidence les supports mobilisés ainsi que les stratégies mises en œuvre. Au cours de cette communication, nous présenterons tout à la fois les réaménagements des usages initiés au sein du quartier habité, puis sur d’autres périmètres plus à distance, que ceux-ci soient compris ou non dans la ville. |
16:25 |
Elderly participation in the conservation of environmental value areas
* Erika Ariadna Lopez Rosas, Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, Mexico Rosario Nava Ramírez, Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, Mexico Víctor Manuel Martínez López, Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, Mexico This research is in regarding of the elderly participation in the conservation of environmental value areas in the “Aljibes” ravine, its located in Tecamachalco, Puebla, México. The “aljibes” ravine is part of a micro-water basin formed by geological events of volcanic origin, it constitutes an area of environmental value and common space to observe society nature interactions. It is proposed to evaluate the socio-environmental interactions that occur around the territory of the aljibes ravine, to generate participatory interventions that increase the appreciate of the ravines as environmental value areas, as an effect benefits can be obtained for social well-being by interacting with nature. The methodology is based on a physical geographical analysis that resulted in a diagnosis of the site, field trip techniques and generation of maps through geographic information systems were used. Finally, consensus activities were carried out to allow the expression of opinions from different social sectors, the activities carried out on the site, the fist activity was cleaning operation in February 2020 and then a reforestation day in August 2020. Both activities used community integration to structure the views of stakeholders, experts, and elderly. Three activities were integrated: a) diagnostic, for identification problems, b) construction of expectations in relation to users and site, c) elaboration of a plan solutions integrative. The results partially show a participation of elderly, middle-aged, young people and even children, then this demonstrate intentions to use the water resource that is stored intermittently in the geographical depression mentioned. It is concluded that the elderly, represent an important part in the processes of social participation, their role as an authority permeates positively in the young people, now they are the only people who keep alive the ancestral heritage by the agricultural traditions and water use, elderly today are those who improve ecological actions. We can realize that there is an intention to improve the ecosystem biodiversity conservation and that there can be processes of social participation aimed at seeking social welf. |
16:45 |
Programme visiter une personne aînée - Montréal
* Marick Bertrand, CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, Canada Sébastien Hébert, CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, Canada Marilyn Alerte, CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal En 2020, face à la pandémie, le SPVM de Montréal, avec la DRSP, crée le Comité de sécurité des personnes âgées SPVM – COVID-19. Ensemble, ils s'inquiètent de l'isolement accru des personnes âgées vulnérables en raison du confinement. Pour contrer ce risque de maltraitance, le comité lance une opération de porte-à-porte de 4 semaines, mobilisant les partenaires communautaires, institutionnels et municipaux. Leur objectif est d'augmenter les mesures de protection en s'appuyant sur l'expertise de chaque secteur pour repérer et intervenir auprès des personnes âgées isolées. Dès la première année, tous les postes de quartier (PDQ) participent avec des équipes mixtes composées de policiers, d'intervenants et de cadets. En trois ans, plus de 86 organismes communautaires, 5 CIUSSS et diverses entités de la Ville de Montréal se joignent à cette initiative. Ils sensibilisent les personnes âgées rencontrées aux risques de maltraitance, de vol et de fraude, ayant déjà atteint plus de 24 747 citoyens, dont 14 072 aînés. En plus du repérage des situations de maltraitance, les équipes surveillent les enjeux de sécurité et de santé publique soulevés par les partenaires. Parmi eux, la vaccination, la prévention des vagues de chaleur, la sécurité alimentaire, les risques en HLM et les incendies. Toutes les actions entreprises sont coordonnées avec les partenaires de la sécurité et de la santé publique pour assurer une réponse efficace et concertée. Cette initiative reflète une collaboration multidisciplinaire essentielle pour protéger les personnes âgées vulnérables pendant la pandémie. Elle démontre également l'importance de la vigilance collective face aux multiples défis rencontrés par cette population isolée. Grâce à cette mobilisation, le SPVM et ses partenaires travaillent activement à assurer la sécurité et le bien-être des personnes âgées, tout en renforçant les liens communautaires et institutionnels nécessaires pour faire face à des situations de crise comme celle-ci. |