Session Overview |
Thursday, June 06 |
10:30 |
Comment créer plus de logements adaptés à des parcours de vieillissement pluriels ? Échanges autour des besoins en innovation au Québec en France.
* Chantelle l'Heureux, Urbaniste chez 2LH et chargée de cours à l'Université de Montréal, Canada * Pierre-Olivier Lefebvre, Délégué Général du Réseau francophone des villes amies des aînés (RFVAA), France (gamme de logements et parcours résidentiels, montage de projets, rég, France * Sébastien Lord, Professeur titulaire, Directeur de lObservatoire Ivanhoé Cambridge, Québec (parcours résidentiels, résidences privées pour aînés, évolution de loffr, Canada * Sonia Jurado, Directrice des Résidences Paul Pratt, Longueuil, Québec (habitation communautaire, montage et gestion de projet), Canada * Martin Bécotte, Chargé de projet Unir et bâtir et Directeur du développement et de la vie associative, Fédération régionale des OSBL d'habitation de la Montérégie et , Canada Le logement est une dimension majeure des démarches d’adaptation des villes et de leurs territoires au vieillissement de leur population. Si le logement est l’un des déterminants forts en matière de santé et de participation sociale, sa conception est longue, complexe, coûteuse et implique plusieurs acteurs publics, privés et communautaires aux objectifs contrastés. L’accès et les conditions de logement sont en outre le reflet de choix de société plus larges rejoignant la qualité et le droit au logement. Les enjeux du logement adapté aux besoins et aux préférences des personnes aînées au Québec et en France partagent plusieurs similarités. L’adaptation fonctionnelle des environnements physiques, la disponibilité et le coût d’options résidentielles dans les zones métropolitaines et dans les régions ou encore l’évolution dans le temps des besoins et des préférences des personnes aînées sont parmi plusieurs thématiques de recherche et d’intervention largement étudiées. Au-delà de ces similitudes, la France et le Québec possèdent des enjeux et des contextes sociaux, politiques et de gouvernance conduisant à des différences significatives, notamment dans la façon de concevoir les réponses mises de l’avant pour répondre aux besoins – à la crise – en logement. En France, la place de l’État est centrale dans l’action et la gouvernance du logement. L'accent est mis sur l'adaptation des logements existants et sur le développement d’une offre intermédiaire publique ou conventionnée avec une préoccupation à propos des parcours des ménages. L’action publique dans la création d’environnements urbains de qualité est également une préoccupation. Au Québec, l’État est un acteur parmi d’autres et l’offre de logement est le résultat de différents « bricolages » économiques et communautaires. D’un côté, l'accent est mis sur le soutien financier et fiscal individuel avec le développement d’une offre de logements pour personnes aînées par le secteur privé. D’un autre côté, l’écosystème développant le logement communautaire et social est particulièrement dynamique, en relevant en outre d’une action locale enracinée dans les milieux. Si les réponses communautaires en logement ont l’avantage d’être issues des milieux locaux, on peine largement à trouver le financement et le leadership politique nécessaires pour répondre aux besoins. Le manque de gouvernance entraîne même la mise en concurrence du secteur social avec le secteur privé lorsqu’il est question de financement provenant de l’État. C’est dans ce contexte nuancé et contrasté que le panel abordera une série de questions sur les conditions, les moyens et les partenariats nécessaires à la création d’une offre de logement adaptée au vieillissement. Il sera ainsi question d’identifier et de mettre de l’avant des possibilités d’innovation provenant des contextes québécois et français. |