Les communautés religieuses catholiques, apostoliques ou contemplatives, se caractérisent par la vie commune, en exclusivité de genre, centrée sur la prière et le travail. Les Règles de vie régissent une vie communautaire où le collectif prime sur l’individu. Si chacune consacre sa vie à la communauté, cette dernière doit offrir en retour un soutien et une assistance inconditionnels à ses membres malades ou âgés. Aujourd’hui, les communautés religieuses catholiques vieillissent. Les nouvelles recrues ne sont pas en nombre suffisant pour assurer le renouvellement des membres. Le vieillissement des communautés nécessite de repenser les traditions des Ordres et des Congrégations, notamment afin de permettre le recours au personnel soignant pour prendre en soins les religieux et religieuses âgées. En Suisse et en France, les couvents et monastères se réorganisent pour accueillir du personnel de soins dans leurs murs.

Introduction: Many studies have tended to investigate the differences in successful aging between men and women (Arias-Merino et al., 2016; García-Lara et al, 2017) but very few researchers have studied the differences between groups of men that experience different levels of cumulative social inequity and its association with successful aging (Brandt et al., 2016; Tesch-Römer et al., 2021). The conditions of social inequity like education, wealth, gender, race and income suffered from early stages of life have a negative impact on the development of people, affecting different areas of their life and making it difficult to achieve good aging conditions (Kok et al., 2016, Tesch-Römer et al., 2021). Objectives: To determine the prevalence of successful aging according to social inequity among Mexican men and to establish whether risk factors have a cumulative effect in successful aging. Method: Data from n=911 men aged 60 years and older from SABE Survey (Health, Wellbeing and Aging Survey) Colima-Jalisco, México (2010). Successful aging prevalence was estimated according to Rowe and Kahn’s successful aging criteria and a Social Inequity Index for Older People based on CEPAL criteria was constructed, validated and used to stablish three levels of inequality: low inequality, median inequality and low inequality. Logistic regressions were fitted to estimate the association of successful aging with social inequity. Results: Prevalence of successful aging was 22%. Social inequity was negatively associated with successful aging. Lifecourse cumulative risk factors analyzed were childhood hunger, childhood rural life, bad economic situation and bad health, among which hunger was present as a risk factor in all stages of life Prevalences of successful aging according to the level of social inequity were low inequality, 43.2%; median inequality, 21.5% and 10.5% of successful aging for those men that suffered from high inequality. Discussion: These prevalences show that inequality is an important obstacle to reach successful aging, even between group of men that reach always higher prevalences than women. Social inequity needs to be considered in public policies to facilitate favorable lifecourse conditions for a better aging.

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Introduction: Grâce à l'amélioration des soins de santé et de réadaptation, ainsi qu'à de meilleures conditions sociales, les personnes atteintes d’un traumatisme craniocérébrale (TCC), d’une sclérose en plaques (SEP) ou d’une blessure médullaire (BM) vivent plus longtemps. Cette situation engendre la nécessité d'assurer la disponibilité de services sociaux et de santé adaptés aux réalités et aux besoins spécifiques de ces populations. Or, même si la participation sociale est un déterminant clé du vieillissement en santé, il existe peu d’écrits scientifiques concernant la participation sociale des populations vieillissant avec un trouble neurologique. Afin de soutenir le développement d’approche de promotion de la santé inclusive et adaptée aux réalités et aux besoins de ces populations, il importe de développer des connaissances probantes sur leur participation sociale. Objectifs : 1) Explorer comment la participation sociale est vécue par les personnes vieillissant avec un TCC, une SEP ou une BM ; 2) Documenter les barrières et les facilitateurs à leur participation sociale; 3) Explorer les pistes d’interventions soutenant leur participation sociale.Méthodes : Cette étude qualitative descriptive s’inscrit dans un plus large projet de recherche-action réalisé en partenariat par des personnes vieillissants avec un trouble neurologique, des chercheurs et des intervenants du milieu communautaire offrant des services à ces populations. Un total de 24 participants âgés de 55 ans et plus vivant avec un TCC (n=8), une SEP (n=8) ou une BM (n=8) seront recrutés afin de participer à une entrevue semi-structurée. Les données qualitatives seront analysées à l'aide d'une approche mixte dont la portion déductive reposera sur le Modèle de Développement Humain-Processus de Production du Handicap [MDH-PPH]. Résultats attendus: L'étude fournira des connaissances probantes sur la diversité des expériences de participation sociale de ces populations ainsi que sur l’influence des caractéristiques individuelles et des ressources environnementales sur cette participation. Ce projet mettra aussi en lumière différentes manières dont ces populations aimeraient être soutenues en matière de participation sociale. Conclusion : Cette étude contribuera à poser les bases d’un processus de codéveloppement d'un programme de promotion de la santé visant le soutien à la participation sociale des personnes vieillissant avec une incapacité à origine neurologique.

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Cette communication s’intéresse aux retraités inscrits dans le dispositif du cumul emploi-retraite. Elle vise à comprendre les stratégies du maintien en emploi ainsi que les retombées de l’activité professionnelle à l’heure de la retraite. Autrement dit, comment l’expérience du travail rémunéré impacte-t-elle le vécu de la retraite ? L’objectif est double : il s’agit, d’une part, d’observer les calendriers de la reprise d’activité professionnelle et, d’autre part, d’analyser la manière dont l’emploi et la retraite se superposent dans le quotidien des cumulants. Pour ce faire, une typologie des temporalités du cumul emploi-retraite est proposée, à partir d’une analyse séquentielle menée sur les données de carrière de la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Outre l’hétérogénéité des profils des retraités en emploi, les temporalités du cumul varient fortement en termes de durée de prolongation et de délais de reprise. Alors que certains reprennent une activité directement après la retraite, d’autres retournent sur le marché du travail plusieurs années après leur départ. Partant de ce constat, le cumul n’est pas toujours anticipé, il peut être subi et survient parfois après un aléa de parcours nécessitant de combiner pension et revenu. D’autres retraités expérimentent, quant à eux, des cumuls interrompus et non-consécutifs, au reflet de leurs carrières elles-mêmes heurtées dans le passé. Par l’intermédiaire d’une trentaine d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de cumulants, nous mettons également en exergue les inégalités du travail à la retraite au regard des parcours antérieurs (professionnels, familiaux, de santé etc.). Nous interrogeons enfin les différentes stratégies mises en place pour tenir au travail, soit dans le but de maintenir un emploi éprouvant et contraint par des raisons financières, soit pour préserver une activité professionnelle épanouissante.

La Carsat Languedoc-Roussillon (LR) est un organisme de Sécurité sociale à compétence régionale (5 départements de la région Occitanie) qui propose des offres de service et des actions de prévention visant à améliorer l’accès des retraités les plus fragiles en matière économique, sociale ou de santé aux droits, aux soins et à la prévention. Selon l’observatoire des situations de la fragilité de la Carsat LR, 32 % des seniors sont des personnes repérées à risque de fragilité notamment en raison de leur précarité sociale. De plus, en Occitanie, 26 % des plus de 60 ans éprouvent un sentiment de solitude et 16% sont en risque d’isolement relationnel (Baromètre « Solitude et l’isolement des plus de 60 ans », 2021, Association Petits Frères des Pauvres). Or, l’isolement social est un accélérateur de la perte d’autonomie, le repérage de cette population isolée et la mise en place de politique de lutte contre l’isolement font donc partie des actions de prévention majeures pour améliorer la qualité de vie des personnes avançant en âge. Sortir de l’isolement, renouer des liens sociaux de qualité, retrouver la reconnaissance des autres et une meilleure estime de soi-même, incite à participer à la vie de la société et, ainsi, à exercer sa citoyenneté. Mais pour permettre aux personnes de sortir de cet isolement faut-il le repérer efficacement et mettre en place des solutions de prise en charge rapides et adaptées pour y répondre. La lutte contre l’isolement ne peut être efficace que si des complémentarités se construisent entre institutionnels et acteurs de terrain. C’est à ce titre, que la Carsat LR accompagnée par l’Institut Transdisciplinaire du Vieillissement (ITEV) a engagé cette expérimentation « Aller Vers dans le Gard et l’Hérault » avec la volonté de construire une méthodologie et des outils permettant de mobiliser et fédérer les acteurs en mesure de repérer les personnes âgées isolées ainsi que les acteurs capables, par leurs actions, de répondre rapidement et de façon adaptée à la prise en charge de cet isolement. Nous présenterons, dans ce poster, la méthode, les outils et les premiers résultats de l’expérimentation.

À venir

Introduction: La présente proposition s'inscrit dans le cadre d'une recherche-action menée au sein de l'Établissement Médico-Social (EMS) nommé La Paix du Soir, situé au Mont-sur-Lausanne, en Suisse et en collaboration avec la Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV). Cette recherche-action porte sur les transitions de fin de vie des personnes âgées en situation de vulnérabilité, qu'elles soient déjà institutionnalisées ou en voie de l'être. Elle vise à mettre en œuvre une méthode participative intergénérationnelle pour améliorer leur accompagnement et favoriser leur re-capacitation. Au démarrage de ce projet est intégré une phase évaluative qui permettra par la suite de mesurer si les actions mise en place dans le cadre de ce projet ont un impact sur la perception des habitants du Mont-sur Lausanne au sujet de l’EMS, la Paix du Soir. Ce dernier a la particularité de disposer d’ une structure d’accueil pour les enfants entre 4 et 8 ans que nous allons intégrer dans nos démarches d’évaluation. Objectif: L'objectif de cette première étape est d'explorer la perception des personnes à propos de l'image des EMS, comme acteur territorial et lieu de vie innovant, intergénérationnel et interculturel. Méthodologie: Deux actions d’évaluation sont actuellement entreprises avec deux populations cibles distinctes. La première vise l’ensemble des habitants du Mont-sur Lausanne. Au travers un questionnaire envoyé à l’ensemble des habitants de la commune (intégrant également les résidents de l’EMS et les familles et proches des résidents de l’établissement). La deuxième vise les enfants qui fréquentent la structure d’accueil du complexe de l’EMS. Les deux actions menées au sein de cette première phase d’évaluation permettront de faire un état des lieux de la situation quant à l’image des EMS de la population dans cette commune.

En France, un cadre législatif se dessine avec la reconnaissance d'une cinquième branche de la sécurité sociale appelée "autonomie" porteuse d’enjeux organisationnels, politiques et sociétaux nouveaux. Financé par le PPR Autonomie, coordonné par cinq laboratoires universitaires français (COMPTRASEC, PASSAGES, CED, ARENES, BPH), le projet COMPAC a un double objectif : explorer et comparer dans une perspective pluridisciplinaire différents systèmes nationaux de long term care et étudier de manière fine et ciblée certains arrangements territoriaux et dispositifs locaux observables en France. Le projet s’organise autour de 3 workpackages (WP). Le WP1 « La fabrique des politiques nationales de l’autonomie » étudie et analyse les catégories, notions, registres structurant les politiques nationales d’un échantillon de pays et les régimes de protection sociale en cours. Le WP2 « Les approches territoriales de l’autonomie » réalise un état des lieux des politiques locales de l’autonomie en France (systèmes, acteurs, gouvernance, innovations) à partir d’une cartographie de l’offre départementale et de données nationales et locales. Le WP3 « Individus, familles et parcours de vie » analyse le déploiement de politiques locales de l’autonomie sur les services et leurs bénéficiaires en comparant l’articulation entre offre et demande d’accompagnement dans plusieurs organisations départementales françaises. Les résultats attendus seront scientifiques et à destination de l’action publique. Les comparaisons internationales permettront de mieux comprendre les logiques et les « chemins » dans lesquels se sont engagés les différents pays. Au niveau local, le travail sur les parcours concrets d'accompagnement permettra de saisir et de documenter précisément les différences d’agencements selon les territoires et les situations sociales. Enfin, l’identification d'initiatives particulières voire d'innovations questionnera le développement des politiques publiques et leurs évolutions futures.

À venir

Ce poster vise à présenter une approche mettant en regard les enseignements de la recherche fondamentale avec les expériences des acteurs de terrain dans le but d’outiller les territoires pour les accompagner dans une dynamique de résilience territoriale et sociale. Pour illustrer ce postulat, nous nous appuierons sur le positionnement scientifique du cabinet d’études et de conseils Generacio. Ce cabinet accompagne les acteurs publics et privés dans l’intégration des enjeux du vieillissement de la population au sein de leurs stratégies. Ses missions touchent à l’ensemble des dynamiques et enjeux qui construisent un territoire de vie, que ce soit au niveau urbain (habitat, mobilité, aménagements urbains) ou social (participation citoyenne, lien social, culture, sport, services à la personne…). Le projet scientifique de Generacio s’appuie sur l’apport des sciences politiques et de la sociologie du vieillissement et des générations, afin d’aborder les missions qui lui sont confiées sous l’angle de la compréhension des dynamiques intergénérationnelles et la construction de dynamiques partenariales et citoyennes autour de projets de territoires. A la manière dont les politologues Joseph Fontaine et Patrick Hassenteufel se sont interrogés sur « les changements de l’action publique à l’épreuve du terrain », le projet scientifique de Generacio prend racine dans une approche de terrain poussée. En ayant un accès privilégié à des données de première main, son approche s’inscrit dans une théorie du changement des politiques publiques où l’on étudie plus précisément les politiques territoriales et sociales. Cette réflexion porte une attention aux échanges politiques territorialisés et comprend une acceptation large de la définition de territoire. Ici, le terme de « territoire » est perçu au sens défini par le politologue Sébastien Ségas qui renvoie à la question de la spatialisation du politique. Cette vision des territoires permet d’analyser les formes d’appropriation spatiales des acteurs de terrain (habitants mobilisés, élus, professionnels des services, partenaires institutionnels). Il s’agit donc d’appréhender les territoires comme des « construits sociaux ». Le cabinet a accompagné ces dernières années une quinzaine de villes dans la mise en place de la démarche « Ville amie des ainés ». Ces territoires sont très diversifiés par leur localisation et leur taille (rural, urbain, littoraux…) et présentant des enjeux divers. Ces accompagnements se sont appuyés notamment sur la méthodologie développée par le réseau francophone Villes amies des Ainés (démarche transversale et diagnostic participatif). C’est sur la base de ces accompagnements territoriaux que Generacio a pu capitaliser ses enseignements et mettre en place un projet scientifique visant à bâtir des travaux de recherche dans un esprit de partage et de co-construction des connaissances.

À venir

L'image de la banlieue comme lieu de repos résidentiel, de paix domestique, de trajets quotidiens (Oliver 2001) répondant à la vie familiale peut être mise à jour. En effet, Les banlieues ne sont plus seulement un milieu de vie où il est possible de travailler à l’extérieur de la ville centre tout en occupant un milieu sécuritaire pour élever sa famille (Ghorra-Gobin 1997; Fortin 2002; Fortin, Cournoyer Boutin et Gilbert-Ouimet 2011), la banlieue devient, au fil du vieillissement des individus, un milieu de vie important dans lequel les personnes âgées peuvent faire de nouvelles expériences dans un environnement déjà connu. Ainsi, la représentation que se font les aîné·e·s de leur municipalité de banlieue est rattachée à un sentiment d’appartenance, mais elle est, surtout, un lieu de résidence assumé pour y vivre leur vieillissement. Je présenterai des résultats obtenus à partir de 68 entretiens effectués avec des personnes âgées entre 65 et 84 ans, vivant dans trois municipalités en périphérie de Montréal.