Session Overview |
Thursday, June 06 |
13:30 |
Vieillissement et habitat : transformations des politiques publiques en Suisse romande
* Valérie Hugentobler, Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) HES-SO, Switzerland Monika Piecek, Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) HES-SO, Switzerland Damien Mioranza, Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) HES-SO, Switzerland Face l’augmentation du nombre de personnes âgées et dans un contexte de réorganisation des formes de la prise en charge des personnes nécessitant des prestations de soins et d’aide, les pouvoirs publics favorisent le maintien à domicile, d’une part en limitant l’accès aux institutions d’hébergement de longue durée et, d’autre part, en développant et diversifiant les structures dites « intermédiaires ». Cette contribution explore les récents développements des politiques locales dans le domaine du logement avec accompagnement pour personnes âgées en Suisse romande. Elle interroge la manière dont les politiques publiques pensent, conçoivent et influencent l’accompagnement proposé dans ces lieux de vie, mettant en perspective des différences territoriales. En articulant les apports des recherches sur le social care (Anttonen & Sipilä, 2005; Daly & Lewis, 2000; Knijn et al., 2013) avec la perspective de la gérontologie critique (Bernard & Scharf, 2007; Katz & Calasanti, 2014), qui permet de raisonner sur le cadre normatif et narratif qui sous-tend les instruments des politiques publiques, nous identifions trois modèles de politiques dans le domaine du logement. Qu’il s’agisse d’un modèle de « régulation centralisée » visant à mettre en place un système uniformisé de logements orienté vers les personnes âgées les plus défavorisées sur le plan socio-économique, d’un modèle de « diversification de l’offre » activant des mécanismes marchands par le biais de la gouvernance publique ou de celui de « distanciation » et de non-intervention de l'État dans ce secteur, nous montrons que les modalités d’intervention publique sont légitimées et façonnées par diverses conceptions de l’individu et des publics cibles, du rôle de l’État, du type de soutien à apporter et du partage des rôles entre l’action publique et d’autres acteurs. Nous mettons en lumière comment ces différents modèles de distribution du social care intégré dans le domaine de l’habitat influencent le paysage de logements existants et favorisent ou rendent (im)possibles certaines trajectoires résidentielles. |
13:50 |
Gouvernance départementale de l'autonomie et visages diversifiés de la vieillesse : une analyse exploratoire des schémas départementaux de l'action sociale en Nouvelle-Aquitaine (France)
* Marie-Laure Pouchadon, Université Bordeaux-Montaigne, France Marina Honta, Université Bordeaux, France * Manon Labarchede, Laboratoire Passages, France Les conseils départementaux pilotent et animent les politiques dites de « l’autonomie » qui concernent les structures, services et prestations de solidarité dédiés aux personnes dont est attesté le besoin d’aides et de compensation du fait de l’âge ou d’un handicap. A partir d’une première étude exploratoire du contenu des 12 schémas départementaux d'organisation sociale et médico-sociale de la Région Nouvelle Aquitaine, la recherche COMPAC vise à saisir comment les services départementaux analysent les réalités (sociales, économiques, démographiques, servicielles) de leur territoire et mobilisent cette analyse pour favoriser la fluidité des parcours des personnes âgées (accès aux dispositifs et services, facilité à engager les démarches, ajustement des services aux besoins exprimés), et, le cas échéant, pour réduire les inégalités territoriales ? Identifient-ils des problématiques sociales spécifiques ? Soutiennent-ils, à partir d’une lecture critique des politiques mises en œuvre, de nouvelles perspectives du vieillir intégrant la complexification des parcours individuels et sociaux ? L’analyse des schémas rend-t-elle visible une approche de l’autonomie où les problématiques du handicap participeraient à une meilleure prise en compte de la complexité et de la pluralité des parcours du vieillissement ? Cette mise en réflexion de l’action affichée des départements s’appuiera sur deux niveaux de comparaison : celle -horizontale- de l’action départementale en confrontant les différentes politiques locales structurant l’offre de services à l’égard des personnes âgées en perte d’autonomie ; celle – verticale - des évolutions opérées par chaque département en matière d’offre de services et de cadre cognitifs d’intervention entre les différents schémas d'organisation sociale et médico-sociale produits depuis près de dix ans. Ce regard croisé permettra de saisir les logiques de changement opérées et, au-delà, de repérer certaines inflexions des politiques de l’autonomie. |
14:10 |
Evaluación de proyectos innovadores de cuidados de larga duración y cuidados al final de la vida.
Juan Mª Prieto Lobato, Universidad de Valladolid, Spain Mª del Carmen Rodríguez Sumaza, UVa, Spain Pablo De la Rosa Gimeno, UVa, Spain Álvaro Elices Acero, UVa, Spain Javier García García, UVa, Spain La Comunidad Autónoma de Castilla y León (España), enfrentada a fenómenos demográficos de amplio alcance (la despoblación, la dispersión y el envejecimiento de la población), viene asumiendo un especial liderazgo en la innovación en la prestación de cuidados de larga duración en zonas rurales, territorios especialmente afectados por estas problemáticas. Entre las diferentes medidas impulsadas en los últimos años por la administración responsable de los Servicios Sociales debe destacarse la implementación de tres proyectos piloto: •el proyecto A Gusto en Mi Casa, cuyo pilotaje tuvo lugar entre 2017 y 2020, y el proyecto RuralCare, desarrollado entre 2020 y 2023, orientados a implantar cuidados integrados de larga duración en zonas rurales; •el proyecto INTecum, implementado entre 2018 y 2020, se ha centrado en ofrecer a las personas en fase de final de vida los apoyos sociales necesarios posibilitando su permanencia en el domicilio hasta el final si así lo desea. Un equipo de profesores/as de la Universidad de Valladolid ha sido el encargado de realizar el seguimiento y la evaluación de estos proyectos, asumiendo un enfoque metodológico de orientación constructivista (Patton, 2002) y comprensiva (Stake, 2006). En ese proceso se han utilizado estrategias cuantitativas y cualitativas y se han empleado diferentes técnicas y herramientas de evaluación e investigación: observación directa, cuestionarios, escalas validadas, entrevistas semiestructuradas y grupos focales. La evaluación ha permitido valorar, tanto desde el punto de vista de las personas atendidas como de los profesionales, el interés del modelo de Atención Integral Centrada en la Persona en los cuidados domiciliarios de larga duración y la buena percepción de las personas atendidas acerca de los apoyos y la atención profesional recibida. Asimismo, la evaluación también ha puesto de manifiesto las dificultades en la construcción de nuevas estructuras y procesos de coordinación sociosanitaria y en el fomento de la dinamización comunitaria en entornos rurales con una fuerte limitación de recursos. BIBLIOGRAFÍA Patton, M. Q. (2002). Qualitative Research & Evaluation Methods. 3rd edition. Sage Publications, Inc. Stake, R.E. (2005). Investigación con estudio de casos. Madrid: Morata |
14:30 |
Des policiers comme partenaires des communautés bienveillantes envers les personnes vivant avec un trouble neurocognitif : Deux initiatives pour soutenir leur contribution
* Véronique Provencher, École de réadaptation Université de Sherbrooke; Centre de Recherche sur le vieillissement, Canada * Julie Lacerte, Centre de Recherche sur le vieillissement, Canada Émilie Dugré, Centre de Recherche sur le vieillissement, Canada Chantal Viscogliosi, École de réadaptation Université de Sherbrooke; Centre de Recherche sur le vieillissement, Canada Hélène Pigot, Département dinformatique, Université de Sherbrooke; Centre de recherche DOMUS, Canada Solange Nkulikiyinka, Centre de Recherche sur le vieillissement, Canada Natasa Obradovic, École de réadaptation Université de Sherbrooke; Centre de Recherche sur le vieillissement, Canada Nathalie Delli-Colli, École de travail social de lUniversité de Sherbrooke; Centre de Recherche sur le vieillissement, Canada Marie-Josée Drolet, Département dergothérapie de lUniversité du Québec à Trois-Rivières, Canada Ce projet de recherche vise à rendre les communautés de Sherbrooke (Québec, Canada) et de Wendake (Nation Huronne-Wendat) soutenantes pour les personnes vivant avec un trouble neurocognitif (TNC). D’une part, une formation a été développée en partenariat avec la Société Alzheimer de l’Estrie et le Centre de santé de la Nation Huronne-Wendat, à partir des besoins des policiers. Évaluée au moyen d’un devis mixte, elle a été dispensée à 151 agents de l’Estrie et de Wendake. Les participants ont montré une amélioration significative de leurs connaissances perçues et de leur sentiment de compétence à intervenir auprès de personnes avec TNC. Près de 40% des répondants ont contacté ou orienté des personnes vers les ressources de soutien présentées dans la formation, alors que 85% la recommanderaient à des collègues. Les participants ont particulièrement apprécié pouvoir discuter d’interventions réelles réalisées auprès de personnes vivant avec un TNC. D’autre part, un programme de prévention et de gestion des disparitions en contexte de TNC a été implanté. Déjà en usage en Montérégie (Québec), le programme « On rentre à la maison » prend appui sur un partenariat entre la Société Alzheimer et les premiers répondants. Il vise à recueillir d’avance des informations utiles aux policiers pour intervenir plus rapidement et de façon adaptée aux besoins de la personne avec TNC en cas de disparition. Soutenue par la recherche, l’implantation d’une version adaptée du programme en Estrie a été évaluée au moyen d’un questionnaire sur le partenariat, d’un groupe de discussion focalisée et d’une analyse des comptes-rendus des réunions entre les partenaires. Onze mois après son lancement, le programme comptait 35 inscriptions. Les défis à relever incluent la pérennisation du programme et l’évaluation de son efficacité. La création de communautés bienveillantes peut améliorer la qualité de vie, l'autonomie et la dignité des personnes vivant avec un TNC, en les aidant à se sentir en sécurité et soutenues dans la réalisation d'activités essentielles à leur participation sociale. Une mise à l’échelle des formations et du programme « On rentre à la maison » est actuellement réalisée au sein de la province. |