Les fonctions exécutives (FE) sont définies comme un ensemble de processus qui permettent à un individu de réguler intentionnellement sa pensée et ses actions pour atteindre un objectif. Une étude a démontré que les difficultés de raisonnement, de planification et d'organisation sont associées à des difficultés comportementales et attentionnelles (Henrard, 2021). Une étude rapporte également un lien prédictif entre de bonnes FE à l'enfance et de bonnes capacités adaptatives à l'âge adulte (Moffitt et al., 2011), soulignant l'importance de mieux comprendre les facteurs influençant le développement précoce des FE. Les objectifs sont donc 1) d'examiner la contribution relative des FE du parent et des comportements parentaux quant aux FE de l'enfant, et 2) d'examiner l'interaction entre ces facteurs. Ce sont 135 mères qui ont complété des questionnaires à trois moments : T1) le BRIEF-A (Ruth, Isquith et Gioia, 2005) pour mesurer les FE des mères pendant la grossesse, T2) le CPBQ (Majdandzic et al., 2008) pour mesurer les comportements maternels lorsque l'enfant est âgé de 12 mois et T3) le BRIEF-P (Gioia, Espy et Isquith, 2003) pour mesurer les FE des enfants à 24 mois. Les résultats préliminaires indiquent que le modèle de régression proposé est significatif, expliquant 26 % des FE des enfants de l'échantillon. Des difficultés de fonctions métacognitives chez la mère, une faible discipline positive et le sexe féminin des enfants prédisent de faibles FE des enfants. La discipline positive modère l'association entre les fonctions métacognitives de la mère et le score global de FE des enfants. Ainsi, les résultats soulignent l'importance des comportements parentaux positifs comme facteur de protection pouvant favoriser le développement cognitif en début de vie.

Gabrielle Fréchette-Boilard, Doctorante en psychoéducation et psychoéducatrice, Département de psychoéducation et travail social, Université du Québec à Trois-Rivières, Québec, Canada
Pierre-Yves Grondin, Étudiant au baccalauréat en psychologie, Département de psychologie, Université Laval, Québec, Canada
Jessica Pearson, Professeure, Département de psychoéducation et travail social, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Canada

Auditoire visé : Psychoéducateur, Travailleur social, Éducateur spécialisé, Technicien en service de garde, Éducateur en petite enfance, Parent
Population visée : Préscolaire
Milieux concernés : Services de garde éducatifs en petite enfance, Milieu de santé et de services sociaux, Milieu communautaire
Axe de la communication : Recherche
Niveau du contenu : Intermédiaire

Alors que l'accès à des services de garde de qualité est crucial pour les élèves ayant des besoins particuliers, notamment les élèves autistes (Siller et al., 2021), les écoles font face à un défi majeur. Le nombre d'éducatrices non formées augmente, et celles en poste éprouvent des difficultés à répondre aux besoins diversifiés des élèves autistes (Soulez et al., 2023). Ces deux facteurs représentent des obstacles à l'inclusion de ces élèves. La littérature souligne l'importance de la formation et de l'accompagnement des professionnelles pour favoriser l'inclusion des élèves à besoins particuliers (D'Agostino et Douglas, 2021). La formation continue en milieu de travail est rapportée comme un moyen efficace pour favoriser l'inclusion des élèves autistes (Mejia-Cardenas, Rivard, et Mestari, 2024). Dans le cadre d'une recherche-action-formation, un dispositif de formation et d'accompagnement, inspiré du modèle Tardif et Meirieu (1996), a été élaboré pour soutenir les éducatrices en milieu scolaire. Cette démarche de formation vise à développer une meilleure connaissance des besoins des élèves autistes et à mettre en place des pratiques efficaces d'intervention pour planifier des activités inclusives. Des données qualitatives et quantitatives ont été recueillies avant et après la participation aux activités de formation et accompagnement. Les résultats montrent que les éducatrices participantes comprennent mieux les besoins des élèves autistes et se sentent mieux outillées pour les soutenir. Les observations révèlent également une participation plus active des élèves autistes aux activités proposées. Des obstacles à la planification des activités ont été identifiés et des suggestions ont été recueillies pour améliorer la formation. La formation basée sur le transfert des connaissances s'avère prometteuse pour renforcer les compétences des éducatrices et favoriser l'inclusion des élèves autistes dans les services de garde scolaire.

Mariève Chartier, Étudiante à la maîtrise en éducation, Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada
Mélissa Ouellet, Étudiante à la maîtrise en éducation, Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada
Vitor Matias, Professeur, Département éducation et formation spécialisées, Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada

Auditoire visé : Technicien en service de garde
Population visée : Préscolaire, Primaire
Milieux concernés : Milieu scolaire
Axe de la communication : Pratique
Niveau du contenu : Débutant