Vue d'ensemble de la session |
Ce symposium met en lumière les travaux de recherche des membres étudiants à la maîtrise et au doctorat, affiliés à l'équipe de recherche sur les difficultés d'adaptation des jeunes et interventions de réadaptation (AJIR). La mission de cette équipe est de contribuer au développement d'interventions de réadaptation prometteuses pour soutenir l'adaptation psychosociale des jeunes en difficulté.
08:30 |
Regards sur les facteurs de résilience en lien avec la délinquance des jeunes fugueurs hébergés en centre de réadaptation
Au Québec, environ 25 % des jeunes placés en centre de réadaptation et en foyer de groupe fuguent chaque année (INESSS, 2017). Ce qui inquiète lors de ces fugues, c'est le fait que les adolescents commettent souvent des comportements délinquants comme des vols ou du vandalisme (Hamel, 2017). Pour améliorer l'intervention auprès de cette clientèle et diminuer les conséquences associées à ces comportements délinquants, certains auteurs proposent de s'intéresser aux facteurs de résilience comme leviers d'intervention afin de favoriser l'adaptation positive des jeunes en difficulté (Clark et al., 2008). De ce fait, la présente étude vise à identifier les facteurs de résilience (individuels, relationnels, environnementaux) en lien avec la délinquance (comportements violents et délinquants) chez les jeunes fugueurs. Les adolescents fugueurs hébergés en centre de réadaptation représentent la population visée par cette étude. Pour répondre à cet objectif, 100 (N estimé) jeunes fugueurs et fugueuses, âgés entre 14 et 17 ans, ont tous complété le Youth Self Report (Achenbach, 1991) et le Youth Ecological-Resilience Scale (Van Breda, 2017). Les résultats de la régression linéaire montrent que seuls les facteurs individuels (p. ex. sentiment d'efficacité personnel) sont significativement associés à moins de comportements délinquants. L'étude révèle l'importance de miser sur le développement de facteurs de résilience individuels auprès des jeunes fugueurs hébergés, plutôt que de considérer uniquement les facteurs de risque. Elle souligne aussi l'importance de mettre en place des interventions visant à diversifier les facteurs de résilience (p. ex. la résolution de problème) présents chez cette clientèle. Ariane Montminy, Étudiante à la maîtrise, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Longueuil, CanadaSophie Couture, Professeure, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada Marie-Pierre Villeneuve, Professeure, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada Auditoire visé : Psychoéducateur, Travailleur social, Éducateur spécialisé Population visée : Secondaire, Collégial Milieux concernés : Milieu de santé et de services sociaux Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Débutant |
08:52 |
Regard sur les représentations mentales et les processus de mentalisation des jeunes victimes d'exploitation sexuelle ou de violence en relation amoureuse
Plus de la moitié des adolescentes prises en charge seraient victimes d'exploitation sexuelle (ES; Lanctôt et al., 2021). L'ES survient souvent après la rencontre d'une personne instigatrice se présentant comme un ami ou un amoureux avant d'agir comme proxénète (Reid, 2016). Malgré la violence qu'elles peuvent subir au sein de ces relations, plusieurs victimes semblent ignorer être manipulées vers l'ES et perçoivent la relation avec la personne instigatrice comme positive et consensuelle (Anderson et al., 2014). Cette difficulté à identifier les intentions de l'autre pourrait sous-tendre des lacunes dans leur mentalisation, une faculté permettant d'identifier adéquatement les états mentaux (p. ex. intentions, émotions) à l'origine de ses comportements et de ceux des autres (Fonagy et al., 2002). L'analyse de contenu d'entretiens semi-structurés a permis de faire ressortir les processus de mentalisation des adolescentes et leurs représentations mentales des personnes instigatrices et de leurs figures d'attachement. Les résultats soulèvent la façon dont les adolescentes s'expliquent leurs comportements et ceux des autres (personnes instigatrices et parents). Les indices d'échec de mentalisation, et les similitudes entre les représentations qu'ont les adolescentes de leur parent et des personnes instigatrices, notamment concernant la tendance à leur prêter des intentions positives et une confiance aveugle, seront discutés pour en dégager des tendances. Ces résultats soulignent la pertinence d'intégrer la mentalisation dans les interventions auprès des jeunes vulnérables puisqu'elle pourrait contribuer à leur victimisation. Lorie-Anne Jeffrey, Candidate au doctorat en psychologie clinique de l'enfant, de l'adolescent et des parents, Département de psychologie, Université de Sherbrooke, Longueuil, CanadaMiguel M. Terradas, Psychologue clinicien et professeur titulaire, Département de psychologie, Université de Sherbrooke, Longueuil, Canada Catherine Laurier, Professeure agrégée, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Longueuil, Canada Auditoire visé : Psychoéducateur, Travailleur social, Éducateur spécialisé Population visée : Secondaire, Collégial Milieux concernés : Milieu de santé et de services sociaux, Milieu communautaire Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Débutant |
09:15 |
Regards sur les adolescentes qui s'impliquent dans un gang de rue : reconnaître les traumatismes subis
Problématique : L'implication dans un gang de rue (GR) est associée à une augmentation des comportements délinquants et violents, mais aussi, à une intensification de l'exposition à la violence subie chez les filles (Sutton, 2017). Ces expériences, surtout si elles sont prolongées dans le temps, sont propices au développement d'une variété de séquelles traumatiques complexes (Cloitre et al., 2009). Population visée : les adolescentes et jeunes femmes ayant été placées à l'adolescence. Méthode : Les données analysées ont été recueillies dans une étude longitudinale de plus grande envergure (Lanctôt et al., 2015) et portent sur 107 adolescentes placées, dont 75 % ont révélé avoir été exposées aux GR au cours de l'étude couvrant une période de 4,5 ans, soit entre l'adolescence et le début de l'âge adulte. Résultats : Plus l'implication dans le GR est répétée et prolongée, plus les expériences d'exploitation sexuelle subie et les agissements violents sont répétés et prolongés, et plus des symptômes de stress post-traumatique, de perturbations au soi, d'extériorisation des émotions et de somatisation manifestée au début de l'âge adulte sont sévères. Conclusion : L'étude met en évidence des difficultés sévères et moins visibles vécues par cette population que les comportements problématiques qui les caractérisent : les traumatismes et leurs impacts sur le développement psychosocial et le bien-être. Il y est aussi souligné la nécessité de tenir compte de ces traumatismes dans les efforts de prévention et d'intervention auprès des adolescentes impliquées dans un gang de rue. Anne-Marie Ducharme, Candidate au doctorat, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Longueuil, CanadaNadine Lanctôt, Vice-doyenne, Faculté d'éducation, Université de Sherbrooke, Longueuil, Canada Catherine Laurier, Professeure agrégée, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Longueuil, Canada Annie Lemieux, Statisticienne, Groupe de recherche et d'intervention sur les adaptations sociales de l'enfance (GRISE), Université de Sherbrooke, Longueuil, Canada Auditoire visé : Psychoéducateur, Travailleur social Population visée : Secondaire, Collégial, Jeunes adultes Milieux concernés : Milieu de santé et de services sociaux, Milieu communautaire Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Débutant |
09:37 |
Regard sur les pratiques destinées aux jeunes pris en charge à la transition à la vie adulte au Canada : une étude de la portée
Environ 6 000 jeunes quittent annuellement leur placement pour entamer leur transition à la vie adulte au Canada (Bowie et al., 2021). À ce jour, les connaissances sur les pratiques visant à accompagner ces jeunes durant leur transition à la vie adulte proviennent surtout de l'international (Leal-Ferman et al., 2022). Or, puisque le contexte dans lequel la transition à la vie adulte s'effectue est susceptible de varier d'un pays à l'autre (van Breda et al., 2020), il devenait important de connaître l'état des connaissances sur ces pratiques au Canada. Une étude de la portée des écrits publiés de 2013 à 2023 a été menée en s'appuyant sur le modèle de Arskey et O'Malley (2005). La population visée par cette étude est les jeunes pris en charge sur le point d'entamer ou ayant déjà entamé leur transition à la vie adulte. Les résultats s'articuleront autour des pratiques visant à accompagner les jeunes pris en charge durant leur transition vers la vie adulte. Les approches préconisées, la clientèle visée, les critères d'admissibilité, les cibles d'intervention et les effets des pratiques ayant fait l'objet d'une évaluation seront abordés. Des réflexions entourant la manière de concevoir les expériences vécues par les jeunes pris en charge durant leur transition à la vie adulte ainsi que les pratiques visant à les accompagner durant cette période au Canada seront abordées. En s'appuyant sur les écrits, des recommandations pour guider les recherches futures et la pratique seront également proposées Laurence Magnan-Tremblay, Candidate au doctorat, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Longueuil, CanadaVarda Mann-Feder, Professeure, Département des sciences humaines appliquées, Université de Concordia, Montréal, Canada Tristan Légaré, Finissant au baccalauréat en psychoéducation, Département de psychoéducation, Université de Sherbrooke, Longueuil, Canada Auditoire visé : Psychoéducateur, Travailleur social, Direction d'établissement, Éducateur spécialisé Population visée : Jeunes adultes Milieux concernés : Milieu de santé et de services sociaux, Milieu communautaire Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Débutant |