Vue d'ensemble de la session |
10:00 |
Éducation à la sexualité : quelles sont les relations entre l'aisance, les connaissances et la formation initiale des personnes étudiantes en enseignement au primaire
Depuis 2018, le programme d'éducation à la sexualité (ÉS) a été obligatoirement mis en place au primaire (MEES, 2018). En pratique, ces notions semblent pourtant peu priorisées, notamment par manque d'aisance, de connaissances et de formation (Beaulieu, 2010). Cette recherche vise à actualiser le portrait de la formation initiale en ÉS et à mieux comprendre les relations entre la formation reçue par les futures enseignantes, leur intention, leurs connaissances et leur aisance à enseigner l'ÉS. À partir d'une recherche quantitative, 211 personnes en 3e ou 4e année d'études en enseignement au primaire provenant des neuf universités francophones du Québec ont répondu à un questionnaire en ligne d'avril à juin 2023. Le questionnaire a permis d'obtenir des données sur les variables d'intérêt : la formation initiale reçue en ÉS, l'intention d'enseigner l'ÉS, l'aisance et les connaissances sur l'ÉS. Les résultats montrent que seulement 7 % des personnes répondantes ont eu de 30 à 45 heures de formation initiale. Des corrélations statistiquement significatives ont été trouvées entre les variables de l'intention d'enseigner l'ÉS, des connaissances et de l'aisance. Le nombre de thématiques abordées lors de la formation initiale a également été corrélé avec l'intention d'enseigner l'ÉS et l'aisance. Ainsi, une formation initiale complète, couvrant le plus grand nombre de thématiques au programme émerge comme une recommandation pour une préparation adéquate des futures personnes enseignantes au primaire en matière d'ÉS. Isabelle Poulin, Étudiante à la maîtrise en éducation, Département de didactique, Université du Québec à Montréal, Montréal, CanadaVincent Bernier, Professeur, Département de didactique, Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada Julie Descheneaux, Professeure, Département de sexologie, Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada Auditoire visé : Enseignant, Conseiller pédagogique Population visée : Primaire, Secondaire Milieux concernés : Milieu scolaire Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Débutant |
10:00 |
Le processus de résilience de personnes étudiantes neurodivergentes au premier cycle universitaire
La représentation des personnes étudiantes neurodivergentes à l'université a augmenté depuis le début des années 2000, notamment au premier cycle (AQICESH, 2024). Cette étape du cheminement universitaire représente des défis pour l'ensemble de la communauté étudiante (Coulon, 2017), mais ceux-ci sont d'autant plus importants pour les personnes neurodivergentes qui peuvent vivre des difficultés sociales et scolaires en lien avec leur différence (Cage et Howes, 2020; MacCullagh et al., 2017) menant à de hauts taux d'abandon (Bakker et al., 2023; DuPaul et al., 2021). Si les universités ont développé de nombreuses ressources pour faciliter leur persévérance et leur réussite universitaire, le manque de connaissances sur les besoins spécifiques de ces individus étudiants ne permet pas toujours de leur offrir des mesures adaptées (Dugan, 2023). Malgré ces défis, de nombreuses personnes neurodivergentes réussissent leurs études en faisant preuve de résilience. Celle-ci est un processus qui permet de faire face à l'adversité et d'en faire émerger une adaptation positive (Luthar et al., 2000) que nous caractérisons par la poursuite des études avec une motivation et des résultats satisfaisants (Alava, 1991). Nous présentons notre cadre conceptuel et notre revue de littérature afin d'explorer les facteurs de risques et les facteurs et processus de protection et de promotion favorisant la résilience scolaire de cette population en nous référant au modèle écosystémique de Bronfenbrenner (2005) et aux trois dimensions des recherches sur la résilience de Ungar (2019). Nous soulignons notamment les caractéristiques environnementales et individuelles qui facilitent l'adaptation positive face aux défis en milieu universitaire. Marine Dandois, Étudiante au doctorat, Faculté des sciences de l'éducation, Université de Montréal, Montréal, CanadaNadia Desbiens, Professeure titulaire, Département de psychopédagogie et d'andragogie, Université de Montréal, Montréal, Canada Josianne Robert, Professeure agrégée, Département de psychopédagogie et d'andragogie, Université de Montréal, Montréal, Canada Auditoire visé : Enseignant, Psychoéducateur, Conseiller pédagogique Population visée : Jeunes adultes Milieux concernés : Milieu scolaire Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Débutant |
10:00 |
Le rôle des familles, des communautés et du milieu urbain sur les transitions et la persévérance scolaires de personnes étudiantes autochtones au collégial
Les personnes étudiantes autochtones sont susceptibles de vivre un nombre accru de transitions scolaires les confrontant à de nombreux défis adaptatifs (Blanchet-Cohen et al., 2021). Il est admis que les premières semaines suivant la transition influencent la persévérance. Cependant, les connaissances actuelles ne permettent pas de dissocier les facteurs de transitions réussies à ceux de la persévérance (Rodriguez et Mallinckrodt, 2021). Cette communication présente les résultats d'un mémoire décrivant l'influence des familles, des communautés et du milieu urbain sur la scolarisation de personnes étudiantes autochtones au collégial. Il s'insère dans une étude qualitative menée auprès de personnes étudiantes autochtones du Saguenay-Lac-Saint-Jean au postsecondaire, de leurs familles, ainsi que du personnel scolaire les accompagnant. Une analyse secondaire des données des personnes étudiantes au collégial a été réalisée (n = 6). Ces personnes ont été rencontrées lors de deux entretiens semi-dirigés afin de partager le récit de leur parcours scolaire. Les résultats dévoilent quatre étapes cruciales des transitions (Demers, 2012) : 1) l'entrée dans la transition, 2) la période de transition, incluant le ressenti de la personne, les défis vécus et le contexte, 3) l'adaptation, soit les moyens utilisés pour s'adapter et le soutien reçu, 4) la sortie de la transition, soit la décision de persévérer ou non. C'est lorsque le soutien est insuffisant que les chances de décrocher augmentent et inversement. Ces étapes expliquent les distinctions entre les transitions et la persévérance scolaire et montrent l'importance des familles, des communautés et du milieu urbain afin d'offrir un soutien adapté, favorisant ainsi la persévérance scolaire des Autochtones. Karolanne Vachon, Étudiante à la maîtrise en travail social, Direction des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, CanadaNathalie Sasseville, Professeure, Unité d'enseignement en travail social, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Canada Marie-Pierre Baron, Professeure en orthopédagogie, Sciences de l'éducation, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Canada Auditoire visé : Enseignant, Psychoéducateur, Travailleur social, Orthopédagogue, Éducateur spécialisé Population visée : Collégial Milieux concernés : Milieu scolaire, Milieu communautaire Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Intermédiaire |
10:00 |
Les facteurs de protection liés aux comportements agressifs et turbulents dans un contexte de rejet de la part des pairs à la maternelle
Plusieurs études montrent que le rejet de la part des camarades de classe est associé au développement et au maintien des problèmes de comportement agressif chez les enfants (Yue et Zhang, 2023). Le modèle du traitement de l'information sociale (Dodge, 1986) permet d'expliquer comment un enfant rejeté peut adopter des comportements agressifs (Dodge et al., 2003). Toutefois, la recherche de Beeson et al. (2020) vient nuancer ces résultats en soulignant que le rejet social n'est pas toujours associé aux problèmes de comportement agressifs. Des facteurs de protection contrant l'association prédictive entre le rejet des pairs et les comportements agressifs de l'enfant pourraient donc exister. Cette étude longitudinale, sur des enfants suivis de la maternelle jusqu'à la fin de la seconde année primaire (n = 301 enfants), repose sur des analyses de régression linéaire. Ce type d'analyse permet d'explorer si les variables choisies (prosocialité, engagement scolaire, sécurité émotionnelle, capacité à résoudre des conflits) se comportent comme des facteurs de protection (à travers un effet d'interaction) contre l'effet prédictif du rejet des pairs à la maternelle sur les comportements agressifs à la première et seconde année primaire. Les informations rapportées par les enseignants et la nomination par les pairs ont permis de créer les mesures. Les résultats indiquent que l'engagement scolaire et la prosocialité modèrent à la baisse le lien entre le rejet et l'agressivité chez les enfants rejetés par leurs pairs. Ainsi, certaines caractéristiques individuelles pourraient être considérées comme des leviers d'intervention afin d'outiller les enfants qui vivent du rejet. Romane Dario, Étudiante à la maîtrise, École de criminologie, Université de Montréal, Montréal, CanadaMarie-Claude Salvas, Professeure titulaire, Département de psychoéducation et de psychologie, Université du Québec en Outaouais, Saint-Jérôme, Canada Nathalie Fontaine, Professeure titulaire, École de criminologie, Université de Montréal, Montréal, Canada Auditoire visé : Enseignant, Psychoéducateur, Éducateur spécialisé, Éducateur en petite enfance Population visée : Préscolaire, Primaire Milieux concernés : Milieu scolaire Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Débutant |
10:00 |
Point de vue de familles suivies pour troubles de comportement en protection de la jeunesse sur leur expérience d'un programme en réadaptation externe
Les troubles de comportement sérieux (TCS) chez les jeunes, définis par l'article 38f de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), se manifestent de manière grave et continue, compromettant leur intégrité physique ou psychologique ou celle d'autrui. Afin d'éviter que ces comportements mènent à un placement en milieu substitut, le programme Versant est offert en réadaptation externe à des jeunes âgés de 6 à 18 ans et leurs familles, suivis pour TCS. Ce projet s'inscrit dans une recherche visant à évaluer le programme Versant dans trois CISSS et CIUSSS du Québec. La communication cible le point de vue des jeunes de 12 ans et plus et leurs parents, suivis pour TCS, ayant participé au programme. Des entrevues qualitatives semi-dirigées ont été réalisées avec 10 dyades parent-jeune. Ce type d'entrevue permet de s'adapter à la diversité des jeunes et des familles, de même qu'à leur expérience (Drapeau et Saint-Jacques, 2020). Les données ont été transcrites et analysées thématiquement avec NVivo. Les résultats préliminaires montrent que les jeunes et leurs parents apprécient la structure et le soutien offerts par le programme. Ils identifient des facteurs facilitant ou entravant l'implantation du programme et soulignent plusieurs retombées sur leur fonctionnement familial. Cette recherche souligne l'importance de donner une voix aux familles dans l'évaluation des programmes en protection de la jeunesse. Les résultats contribueront à l'amélioration du programme Versant en fournissant des recommandations pour mieux répondre aux besoins des familles. Catherine Lacelle, Étudiante à la maîtrise en travail social et assistante de recherche, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, CanadaEve Pouliot, Professeure titulaire en travail social, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Canada Marie-Claude Simard, Professeure associée, Département des sciences humaines et sociales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Canada Auditoire visé : Psychoéducateur, Travailleur social, Éducateur spécialisé, Parent Population visée : Primaire, Secondaire Milieux concernés : Milieu de santé et de services sociaux Axe de la communication : Recherche Niveau du contenu : Intermédiaire |